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que urs : ses bras s'ctendent & se changent en branches d'arbre chargees de Duilles. Tout change en elle; ce n'est plus la belle Rhodante: cette Rei ne si fiere, c'est uia arbre; mais c'est uti belarbre; fa metamorphose ne tui devient poliat injurieuse ; elle conserve sa beaute premi ere , sous une auire forme; & soninsensibilite est. la meme : tout son mal- heur fui d'etre belle, & de l'avoir ete plus que Diane aux yeux des adorate urgqui l'aimerent. Bientot te me me peti plequi vient d'o utrager Diane, s'arme pouria vetager: on ense velit Rhodante, fous des monceaux d'epines; & ces memes epines tui servent de defense : tous ses Amans se metamorphosent : Brien sochange en Ver l, Arcas, en Motiche, m- Iesia, en Papillon; iis enutroianent fans cesse la Nymphe cruelle que fa metamorphose n'a poliat changee. Die uxi faut-il, que la plus belle des Pleursne vive quunmomentὸ Siletem s
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nous en laisse io uir ; eli l quoi l le merite
est ii donc uia titre pour te matheur 3 Plaintes frivolesi tout a son ternae : telqui se croit heureux cesse deja de re tre. Mais comme la Poesie ne pe ut exprimer to ut, je ne de tallterat poliat les e L. peces & les nonas de to utestes Roses: en generat les unes ont cent se uilles, les au- tres en ont mille, telles soni plus riches dc plus belles que telles au tres , qui ne sontpourtant pas stans beaute celles. ci sontectater te seu de leurs se uilles reco urbe esen dehors ; celle-la boucle ses seu illes& semble se presser bur elle meme : il enest qui n'ont qaetin sinapi e cercle des euilles. Que dirai-je des Roses de Damasi de celles que Pon tro uve dans les vastes Foreis de Scithie , de celles quiviennent de Iericho & de Lusitani e 3
Certaine culture pe ut meme pro-
duire des Roses qui ne soyent armeesd'aucunes epines, & cet te es pece de
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CA ANTI. TIRoses a sola merite ; toutelais it en resulte uia inconvenient ; comme elles sontabsolument sans defenses , leur regiae est de peu de durce; chac uia lui s urit& la cue ille : elle est la triste victime duc aprice ; & le Cultiva te ut tui do it unsom to ut particulier.
Queique intervalle qu'il y ait, de la
succede avec grace: la Nation Celtique nomme cet te Fleur P ac te blanche: un certain Francias commerqoit sur tesdifferentes mers de ce globe, & nousi'apporta de ses extremites les plus re-culces , uia nobi e Citoyen de la Calabre en sit racquisition, & la placa honora-blement dansiun Jardita cultive avecsoin; Romelut so urit la premiere, t utela Nation Latine admira bientot avecelle la beaute delicate de cet te Fleur;
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6 Lus JARDINS, ensin t 'Europe enitere jouit du plai sit de la voir s' elever & s'em bellic, fous sesyeux enchantes ; cette Fleur exhale des paria in s delicie ux ; sa blanc heur.eclatante nil honte a l'albatre te plus pur, S l' elegance flate use de sa lige est sonmo in ire avantage ; elle est la glo ire des arditas les plus richeS. Suppo se que la beaute de cette Fleurvo us charme, scachea qu'elle exige tesplus grands s ins : ii faut Pisoler des au- tres Fleurs; il lui faut un vase convenais bie a sa beaute, & facile a transporter,
traire a rinclemen ce des airs, que pouria proteger contre les coups furieux desvenis destructeurs & contre les plutes tui ne sonipas molns dangere uses ue ren-
lignes influences de re tolle nomine e Sirius. Cette Pleur, ii faut ravo uer, fut
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rivage, aux extremites des mers & par-dela les Indes; elle merita de tro uver
nous dedommage avec usure, du sola qu'il faut prendre pour la tui conserver. Bientot te Martagon fera briller lero age e clatant, doni se jaspent ses Duilles reco urbees; son odeur senibi able a celle des Lys, te feroit confondre aveceux, fans la pourpre quil e colore. Vous verrea austi la grande Pasquerette, doni
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La Mil seu illes ne tardera guere a paralire a son totar. En fila, vos Jardi ias dans leur magnificence, ostri rotat a voire coit enchante
phes vient folatrer dans vos Jarditas, qu'elles se halent d'emplir leurs cor belli es des Fleurs les plus brillantes ;quelles en forment des couronnes &des guirlandes , partire digne d'elles lmais que te fori de Ciaopatre leur ouum les yeux. Cette ambitieu se Princesse , apres la de Dite d'Antoine, redo utanties maiias des vainque urs & les yeux des Danaes Romaines, fit cacher uia serpent
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Dignant d'en respirer les parsums, ellese donna la mori, po ur eviter rescia vage q. elle redo uto it mille is plus. Les disterentes e spe ces de Fleurs sontdestinc es a des usages disserenis ; & jevais tes de crire avec rapidite. Mille Fleurs sont emplo yees a couronner desvales superbes, places pour Pordinat resur des busteis brillans ; mille aut res
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Pleurs d'un us age si galam, s'en metentd'autres molns brillantes peut - Cire , mais plus salutatres. De cette e spe ce de Fleurs, les unes se desse client stibilement aux ardeurs d'un yer en flamme; les au tres cui sent lentem ent fur uia seudorix, soli dans des vases fori allonges,1oit dans la concavi te d'une bouteille sol gneu sement bouchee : les e priis dela plante s'elevent en vapeur humide; certe vapeur est recue dans la capacited'un atrain froid, qui tui communiques a fra1cheur; alors elle se .condense &se change en rosee : elle S'echappe ensuite, par disserenis cana ux qui tui sontouveris, & le vegcrat metamorphose enun des quatre elemens connus, semblere naitre de sa destruction qui tui conserve toute sa verru, & qui l'augmente
seme ; elle est composee des disterentest leuis, doni I'essence parium e les pom-
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C A A N T I. 8 Imades de les liqueurs qui conservent labe aute des chevelix la delicatesse dute int: on la vendit d'abor l, a Cuoue , cette Ville delicie use qui scut amollir leco urage des troupes d'Annibal, torsque ce fame ux Capitaliae Carthaginois, se dispos it a ense vel ir sous les ruines de Rome , to ute la posterite du pieux Enee. Diratrie encore plus en faveur des Fleurs 3 Elles Ont cle te prernier modele de la pein ture ; elles Ont forme l'Artcharmant de l'imitation. Ain si Pausiades siqui profiter des presens de lajeune Glicere ; il considera d'abord les Fleurs que la Nymphe lui presento itson pince au delicat e Taya d'en salsit letendre coloris ; & bientot ce rival heu reux de la nature, en devint te Pelia tres dele. Fleurs charmantes t c'est de vos sucs exquis que se nourriti a j eune Abelli et
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leur donnero is des larmes consolantespe ut-etre : mais ce ia' est guere ici lelieti de resen occuper ; & le tems qui me presse ve utque je finisse. Non to in de Paris, certain Gentil-homme Francais cultivolt uia Iardinplante fur les bords heureux de la Seine: son ame tendre go uto it pat sibi ement tescharmes de la vie privee: quoiqu'il n'eutpas des fonds inepulsabies, ni ces meu-bles precieux qu'on admire chez les Princes, sa fortune aisee & tranquille egaloit celle des Monarques les plus puls-sans. De quel secours peut eire te lux st