Histoire des règnes de Charles 7. et de Louis 11. par Thomas Basin

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GAPITO I. - AVenement de Louis XI. - Ηctitation de lya teur a echire, ainst qu'il l a promis, l'histoire de ce regne. - Πse decide par 'exemple de cem qui ont raeonte avant tui les a ' tions des tyrans. - Louis, informe en Brabant de la maladie, puis de la mort de son phre, craint que les grands ne s'oppoSent, son intronisation d'apres te bruit, alore repandu, que te seu miavait songe h lui substituer son jeune stare Charies. - Π croit 'appui d'une armee necessatre mur alter remeillir son herilage. - duc de Bourgogne appelle aux armes la n lesse de sespays, lκγur tui faire la conduite. - Les Murgui ons, dans leurempreMement ii obvir, auraient forme un eontingent de plus detreute mille hommes, si ces preparatiss et Ia d-rtion de inus tessonctio atres qui accourent a devant du nouueau res n'avalent pas reduit au silente les partisans du prince Charies. - duc, avec Passentiment de Muis, modita ses premi ers otares, et se Contente de reunir une escorte d'honneur de trois 1 quatre mille

GLP. II. - res, delium de ses apprehensions, commmce h laisser parali re ses dessetns. - B destitue plusi eum des capitaines mur tesqueis son pδre avait eu te plus dasseetion et quia aient te mieux servi la muronne. D'autres, qui linient venusmur tui rendre leum devoto, soni inearce s ou sorias de se

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cachermur se inustraire avx o res d 'arrestation decernes confreeux. - Mite de Pierre de Brere et ae tot ne de Chabannes. Celuiaci fori du royaume; eelui-la erre de cachetis en cachetae et inus divera deguisementa, chea les amis que son administration tui avait satis en Normandie. Des r-mpenses soni Proposem par edita celix qui te uouveront, et des mines prononcres mur empucher de lui domer asile. - Le mi, apros cetre assure de la fidelite deseompagnies regulieres en leur donnant de nouueaux capitaines, cachemine 1 Reims Mur F hue sacre. - paSsant a Avesties, it tali celebrer mur son pere, en presence du duc de Bourgogne et du comte de Charolais , un service funebre doni la parcimoni emontre son mauvias coeur. - meme iour, aussitot aprδs dlner,il va chasser iuriu'au star, volu d'un habit court mi-parti blane et rouge et coisse d'un chapeau des hicines couleurs, tinute sasuite, homines et chevaux, portant pareille livree. - Ιl res ede voir ceo qui avalent pris te deuit mur se presenter k tui : cequi sali deposer i 'habit notr v totis les sollicit eurs.- AsBuence de Gux qui etaient venus de toutes Ies Provinces POur et re conserves dans les emplois ou pOur en Obtenir. - gout des places s et ait si fori repandu fous te rhgne precedent, que ceux memes qui 'n'avalent pas hesoin de cela mur vivre, Vovlaient en avo r. - ω Convolti se universelle aliumce par te speclacle des fortunes rapides qui s'etaient saltes ii Ia favor des concussions precedem ment tole--.- Besoin mur les sonctionnaires de continuer a toucher destrai tementa qu'ils s etaient habituta , considerer comme des

rentes.

dans la ville. - Il est sacre dans la cathMrale , en prMenoe d'ungrand nomhre de prelais, de princes et de seigneum, notammentde princes et de seigneum bourgui mons. - Malgre la precaution qu on avait prise, mur eviter rencombrement, de ne laisser ent rerque ce qu il sallait de monde mur rem plir te quart du choeur del'eglise, la presse est si grande aut our de Paulet que rarehevoque de Reims , celebrant, et ses acolytes, ont ii mine Ia lacuit si de semou voir. - Les princes et les prelata ne soni pas molns incommodes fur les si eges qui leur avalent et e rεserves. - Aprὐs lacons ration, quantite de nobies se sent conserer la eheualerie par te mi ou par Ie duo de Bourgogne. - Repas somplueux donne

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patria ville dans la grande salie de rarcheue e. - En fortant de table, te roi vetu derectes de son habillement mi-parti, monte a , cheves devant te portati de Ia cathedrale et retourae 1 Mint- Thiero avec ses samiliem. - Aux habitanta de Reims qui te sup- plient de diminuer en leur fave les lailles et gabelles, ii repond

ure tenu par tui te tendemain 1 un evoque qui tui presentiat

iurend te chemin de Paris en compagnie du duc de Murgogne, des princes de Cloves et de tous les aurem qui syetaient trouuta hinetas. - Uhat de devasta n pays lui tali faire in detour par Meaux pour se rendre de Sesssons h Sain Denis. - Son indisserence devant Ie tombeau de . son phre. - Outrage γ'il laisso instiger h sa memiare par Peumue de Terni. - ce prelat, qui veniat d'abuser des pouvoire de legat mur inulever te peuple an-glais contre Henri VI, pronon , h Ia suggestion de quelques complatianis serviteurs du pape Pie II et de Louis XI, une 1 mule d'absolution sur la sepulture de Charies VII, qui ceμndantn' risit pas mort excommunie. - Renexions de Pauleur sur cetacte qu'il regarde comme attentatoire avx diareis du concile de Bale et comme insultant mur toute rMliis catholique auiant quemur Ie clerge de France.

M. V. - is mi ne lait rsen que chasser en attendant a Satnt- Denis qu'on ait termine les preparatiss de son entree 1 Paris. It va passer deux ou trois jours au has de Monimarue, cheg Iean Bureau , generat des finances. - u enue a Paris apro, l'heure de vepres et se rend a NOtremanae, ou si prete entre les maius de

Pevi, Iue Guillaume Chariter les serments dyusage, apres hien des difficultes saltes les iours procedents au si et de la formule, sur-tout mur lyarticle qui concci nait les libertes de lygglise. - Maobsicence du cortege, ost les ducs et les princes formalent 1 eux sevis plus de vingi pelotons de douae, quinete et vingi cavallers, inut

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resplendissanta d'or et de pierreries, tam fur leum personnes quosur les housses et harnais de leura chevaux. - Luxe de broderim et de interies etale dans les rangs de la n lesse inseri eum. Prodigieuse quantite d'honames d'armes et de lanctionnaires qui

figurent dans te deme. - Quant v la Mule qu, et ait venust de

se rend I un grand sestin prepare dans te palais en Ia cite, od il

ii met en communication avec lyhotel Saint-Paul ait moyen dyune galerie transversale et lie sur la rue. - Tableau des demarches, sollieitations et achais de recommandations auxquelles se livrenties demandeurs de places, doni s'et ait dbharrasse en Brabant et en Hainant en leur declarant qu'il ne ferait pas touehe auxomees que te mi ne sut 1 Paris : ee qui n'avait mini empecte uis XI de disposer. inui te long de son chemin, des sonetionstes plus eminentes, furtout en saveur de ses compagnons d'exit. Insati te cupidite du sei eur de Montauhan , homme particulierement hai de Charies VII, qui se sati donner les ossices dyami rat et de grand malim des eaux et sorori, oles au seigneur de Bueit et au comte de T carville. - uis XI tui ahandonne lanomination des forestiem, qui jusque-la avait et e salte par les mis. - Les prevarications des sorestiers, dria si criantes qu'il avaitete question precedem ment de supprimer leum offices, caggravent encore tiarce que ces offices devietinent un objet de speculation, te sei eur de Montauban syetant mis a les vendre h lyencan. - Μauvalse sol de ses marches fur tesqueis it revient sans scrupule aprhs Padiudication , toutes les Mis que ses courtiem tui a portent des propositions plus avantageuses de la part d'un au treacquereur. - Ii vend de la nafime lacon tes lieuienanees gen rates de la mali rise constituere dans chacune des provinces. Ces scandales Ont dure quatre ans au su du roi, sans que te credit

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de cet indigne lavori est diminue in seul instant. - Dieu seul amis in terme 1 Ses rapines en te retirant de ce monde.

e Cuis. VH. - Les aut res tictionnaloes se comportent dans reum ossices comine te sei eur de Montauhan dans te sien. Exemple de Murre, an Vin de basse extraction, ci-devant Commis d'un procureur de Paris, qui avait sui vi te roi en Brahant.-Il profite du privilege qui tui est aecorde de signer seul les let tres

de nomination , mur vendi e in signature jusqu' , cent serus et audelli. - Ses moindres honoratres soni de dix ocus, sans compter Ies gratifications dues a ses commis. - Inutilite de ces leti res,

Dy- si cher, Mur beaucoup d' impetranis avxqueis dyaut res personnes soni sit,stituees, init par te roi aux sollicitations de ses favoris, soli par Bourre qui a trouve des candidat s qui te payent mieux. - Prosita incalculabies realism par ce personnage. - L'indulge e mee laquelle te mi les tolὐre sati eroire dans te publicv'il y a in pari. - angemenis dans te personnet des administrations, qui amδne des assames de has et age a la place de sonc

hles a son phre. - Destitution de Guillatame Iouvenet, chancellerde Charies VII, et du premier president du partement de Paris. Reponse habit uelle de Louis XI quand on tui alleguait rexemple

de son pere. - Par son opposition aux errementa dii precedent

segne ii est la dupe de quelques habiles qui tui sont satre ce qii iis

velitent en tui assurant que chartes VII salsa it te contraire. - II ne tui pardonnait pas de l'avoir voutu corriger dans sa desobeis-sance et dyavoir Songe ii te destieriter. - Les destitutions etaient dans son idee un mo3en de detrvire lyceu ure de son pere. - Du-nois est enuoTe mal gre tui hors du royaume , mus couleur d'allergouuerner te comis d'Ast. - Pierre de Breze, sol-disant rent rem grace, reste deponille dii scnechalat de la Normandie et de soncommandement de cent lances. - Il est force de laire voile pOuri' oSse, avec la commission derisoire de porter secoum 1 Henri VI qui syet ait resugio la. - Ιncapacite des capitaines qu'on met a laplace des anciens. AP. VIII. - Les demandes que te duc de Bourgogne adresseau mi, pendant son se Our , Paris, restent sans . t. - L'uned'elles tendati, di oti, a ce que te raeau me sui foui age du sar-

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deau de lyarmis et des impola. --eption de ceux de ses frietaa qui Louis XI avait lait les plus grandes promesses et qui, pour

Ies voir s essecluer, elatent veniis a ReimS et a Paris. - Le duc, blesso de son ingratitudet, interdit avx Siens toute domarche vantpour obiet d'obtenir des emplois Ou des laveurs. - Εngagement spontane que te mi avait pris enuem tui, de l'aider a reduire les Llegeois. - Εnuoi de cinq centa lances a NeZieres mur Paccomplissement de cet te promesse. - Les Liegmis alarines enuolentune aiiabassade a Paris Imur demander Palliance du mi, qui laleur accorde, sans avoir consul le te duc de Bourgogne. - s ton-neinent que cet a te de versatilite cause 1 ceux qui lyentendatenta tout prolvis aplieler te duc son pere. - Celui-ei ne tarde pas hpreni re conge de tui. - Supplique de l'evsique d' Auxerre i ursiare exempter d'impotta un village de son diocese que te seu avest detruit. - roi se resuse a Prendi e une meSure particuliere, son intention et ant, a ce qu'il dit, de laire participer tout Ieroyaume ait benesce d'une pareille exemptum. CHAP. IX. - S NOrinands qui elatent a Paris, Vont en corps

stipplier te roi de doniter esset L ses promesses en diminuant tescharges de leur provinco. qui et ait Ia plus grevee de toules. Louis XI leur parte avre hienveillance et leur promis l'abolitionde la gabelle dii set, du quari denter fur les Missons et de toutestes impositions soraine,, Inoyentiant qu' iis en payeront i 'equiv leui au taux oh ces contributions montaient solis Ie seu roi. Illour os e aussi de rei artir et de levor cet equivalent commo iisl'eniendront, et par des officiers de leur choix. - Les impol ssusnomines , jointa aux tailles et collectes, avalent rendu en Noris mandie, pendant la derniere annoe de Charies VII, quatre cent mille si ancs, non compiis dans ce chisise te dioit ordines re audoinai te du roi. - Sotiise des avocais dii pays qui cob, tinent a regarder comme une grace raboni tement I rupose par te roi, tandis que les gens entendus nyy volent qu'un leurre. - ImIMutariCedes avocat s laiques en Norinandie. oli ilS forment une caste nom-breuse, appliquee a cnt relenir Ics procus au sein d'une populationdita trop proceSSive, composee de mauu aises gens, a peti d'exceptions Pi es. - Leur science en drisit se horae a torturer te textedes coutumes pour en urer les interpretati sis tes plus favorabies

a leur interet. Il n' est prolat ni nobi e qui ne dolve I, lier de-

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tribu ux et ais eruis de la province FB P. X. - Leur talouste coiitre les officiere des sinanees, qui . exerinent une iuridiction exceptio rite en matthre d'impots. . Is esperent les rei, placer par sui te du nouueau mode de contri-hutions, et satre alter les questions contenti ses devam les tribu-naux od iis plaidatent. - r dis vrs 1 Passemhlee des et aria tenue a Bouen, pour annoncer, comme un grand hiensait, l'in en- . tion manifestine par te res de dolivrer la province dos eius, gren uera et Eeceveurs. - Leurs exagerations fur te chisise des rapines commises par ces sonetionnaires. - Iis concluent 1 ce qu'on d mande leur suppression, aet que les receveum du domatne sotientcharges de la percephion des impotis, en meme temps que les contestations fur la mattere jugees par les vicomtes et haillis. - Une supplique in ce s s est portee 1 Num, oli s'etait rendii te roi. La deputation, sans en avoir te mandat, engage la province pourune sommo annusile de quatre cent mille livres, non compris lerendement du domaine. - Ses membres, doniles principaux talent ean Baucari, evoque d'Avranches, et Nicolas Duhose, doyen d Rouen, soni commissi nes par te mi mur latre levor comme iisllantendroni te novel impol. - Leur inexperience dans les assai res' de ce genre: - is crotent muvoir diminuer de inoitie la gabelle du sel et Ie quari denter des hoissons, rMuire au tiem, et memeau quare, la cote des lailles imposees sur Ies paroisses, i m S 'ils etaient par les saux rapporta des avocat s sur les exactions des ossiciem de Dance. - Ces exactions, matheureusement troprrelles, elatent loin rependant de s elever au chillae doni ondiminuati les contributions. - Les nouueaux roles soni Publim, et les vicomtes, receveum ordinairesdu domesne, chames d'en per CeVOir Ie montant. - Allegresse de la population de se voir a lasois degrevee, et debarrassee de la race des publicaim. AP. XI. - On ne tarde pas k reconnstre rimpossibilite de Parisire la somme promise au mi. - Εnvois reiteres de commissa tres pour demander des supplements aux contribuatiles. - Sroles soni ainsi remantes iuriu', trois et quatre isis, de sorte queles charras deviennent plus lourdes cet te annhe qu'elles nyavalentete auparavant. - Les concussions, loli de diminuer, augmentent par Paprete des receveum du domatne, tous avocat S, et qui