Analyse du fer

발행: 1783년

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SECTION PREMI ERE. 7srand nombre de disserences dans ses proprietes, si quelque portion plus ou molns abondante de metale tranger ne eamalgamoit mec tui, nonobstant lavariete de ses mines, de leur matrice, & celle des procedes par tesqueis on retire par la fusion ce quelles contiennent de metal : ii faut cependant e tre juste , & avo uer que cetio inconstance s uvent si Dcheuse, ostia base & la principale urce d'une infinite ii u ges qui 'aurolent pas lieu , si les principales qualites dia fer, telles que in durete , la tenacite , la ductilite& l'elasticite, etoient toujours reuntes & utenues au me me degre d'intensite ; la propriete du fer serottalors circonscrite dans une sphere retrecte : maistandis que d'un cote, la reunion de ces quatre proprietes forme une serie de nu ances infinies de disserentes qualites ; de l'autre, diverses combinaisons de substances de disserentes natures reuntes, ossie un vaste champa l'industrie , pour y deployer toute sa sagacite, &avec tant d'avantages, que l'on peut dire que te ferest uia polymorphe , un Ρro te e qui se presente so ustant de formes , que sevi it lieni lieu de plusieurs

G) La reflexion de M. Bergman est si bien son dee , que jene puis me dispenser de la de vel opper. Les sors les plus cassans a fro id , sont les plus propres a Lire te clou a ardoise ; teis ceux de Moyeuvre dans te pays Messin,& ceux de Bretagne. Les fers de roche de Champagne , sent les plus propres auxhandages de volture, parce qu'iis soni fermes & durs, iis resis

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Leser est non-seulement precie ux par ses eminem tes qualites, mais souvent encore it surpasse en vale urtouq les a uires me tauX , ror me me qui est a si haut prix : une livre de fer simplement tiree en sit, centuple te prix dia fer brut; lors ulit est employe dansle me canisme des montres, it augmente de plus do o mille is se valeur; & il excede son prix de

Les nations civilisees, qui preferent souvent l'ari Lle fini a l'utilite de l'ouvrage, ne soni pas les seules qui metient te fer a si haut prix ; les Sau vages & les Barbares qui man quent de ce precie ux metal , le

tion dans la fabrication conco urent de concert a donner aufer cet te propiete.

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De la Recherche des causes de la variete des Qualites Eu Fer.

UOIQU'IL y ait lieu de croire que te fer ait eieconnu A travaille presque depuis te commence mentdu monde , cependant rien de plus obscur encore quenos connoissances actuelles star la nature de ses parties intimes ; & il nous paroit que l'innombrable variete

de ses proprietes tient a des causes CouVertes en Ore

variations du fer, ou dans un corps e tranger qui peutri y pas eire , sans a voir egard a l'esse iace du fer, oudans la variete des proportions de ses principes consetitutisi. Le nombre des corps heterogenes qui peuvent et recombines avec notre metal, est immense ; mais cen 'est pas une rati on de leur attribuer a chacula en par-

I) Le celibre & matheureux capitaine Cook nous assii reque les Savvages se precipito ient a l'envi dans la mer, pOUr alter chercher au fond de ses abymes queiques vi eux et OuXquil y jettoit; quelque is it en distribuoit avec economi e , POur cimenter des traites d'alliance , & pour procurer desTa fratchissemens a son equi page , parce que te ser n' est potntencore sorti du sein de la naturo , dans ces region S sau vagebo i ii a eu l ari & la nobie hardi esse de penetrer. L) Lesbiarbres d'Oxford figent a l'an I 32 avant l'ere Chretienne, les premi ers rudimens de l'art de fabri luer te fer,d apres Eusebe, Clement d' Alexandrie, Strabon , Diodore de Sicile, Hesiode dc Pline ; it y a lieu de croire qu'il remonte plus haut.

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ticulier i Esset des causes que nous cherchons : l ondoit plus particulierement suspecter ceux qui se trou-vent solavent combines avec les minerais; du nombre

n'est-il pas a propos par des experiences convenabies de tenter a decouvrir, s'il y a une ou plus eurs de cessubstances combinees dans te fer, & ensuite re cher-

La composition intime du fer n 'a pas encore et temisse en eviden ce : notas sommes donc obliges de re- courir a l'analogie pour diriger nos nou velles tentatives. Nous savons que parsenic est compose d'un acide.

particulier qui tui est propre , tequel combine avecUne certaine dose de phlogistique , forme une masse concrete qui est arsenic blanc. Or, si l'on unit a cette substance coagulee, une portion determinee du principe inflammabie, on la reduira en un regule qui aura toutes les proprietes d'uia demi-metal O . Des

gnesie , po ur eviter i 'equivoque de denomination, avec la magnesie, ou terre magnesienne qui n'a aucun rapport avec lefer, ni avec la manganais e ou favon des verreries, en latin magnesia.

Ν) It y a plusleurs aut res metaux combines avec les mines de ser, & qui peuvent contribuer a sonaliEration: le cuivre estabon dant dans certaines mines de fer spathique des Alpes &des Pyrenees ; le plomb, dans une mine de Coo ainor en Bre-tagne ; quelques Veines de Ber γ, de Pontolla, contiennent de l'or. Vargent di te plomb se trouvent combines avec te fera Ilouelgo uate en Bretagne. I 'on soupionne des mines defer antimoniales dans l'Auvergne, te Limousin Sc le Niver-nois : presque to utes les mines de fer de France, contiennent dia etinc , tur-to ut les mines secondat res Sc d'alluvion. O) Puisque M. Bergman tire u ne induction par analogie, qu'il me soli permis d'en tirer une aut re. Si l 'arsenic blanc est ne concretion resultante de l'union d'un acide avec te phlo

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SECTIONI I. Hexperiences, tant danalyse que de synthese, o ni fait

connolire la re union de ces principes de Parsenic : iliae resulte pas de-la , que i 'on dolve conclure avecexactitude, que chaque es pece de metal ille resultat d'un acide radicat uni au phlogistique, ou po urini dux dire , que les chau X des metata x solent des aes-des particuli ers concreis par l 'esset du phlogistique; cet te maniere de raison ner sero it tres-dangereus e : il aut donc apporter la plus grande circonspection dans la re cherche des operations de la nature , & ne s'ex- poser dans les sentiers obscurs qui condulsent a sonsanctuaire, qu'avec te fit d 'Ariane, jusqu'a ce quales conjectures que l'on pe ut faire, puissent e tre detruites ou confirmees par des experiences exactes icprocis es. Cependant dans te cas present, ii se presentea l'idee une probabilite singuliere ; les me tau X en pe dant leur phlogistique, se reduisent tous en une pOU-dre semblabi equi est une terre fusibi e & tres-pes ante; S'ils reco uvrent par quelques moyens leur phlogisti

que, iis reparoissent de nouueau avec toutes leurs proprietes metalliques antecedentes. Est-ce que lyongistique , ayant la propriete de se sublimer, larsenic a juia

qu alors une pari alte analogie auec te uste commvn , tantpar sa constitution , que par sa propriete volatile : mais i 'ax- semc blanc trai te par te seu avec te phlogistique reductetardoniae ian regule metallique; ce que i 'on n'a pu encore tirercu soufre ; Iolla une differen ce : it y en a encore une autre

qui est que te fouise se disio ut dans les huiles, cest un selhitumine ux: l 'arsenic se disso ut dans l'eau , c est un sel, & uris et metallique : il laut donc qu'il entre dans la composition de

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1: AN A LYSE DU FER, ne pelat pas compter sur uiae grande analogie entre, ces disserentes chalax metalliques 3 Dans totales, lephlogistique est te meme ; la se tale variete des acides qui les sature , constitue les disserences specifiques des meta ux : aucuns des phenomenes cites jus u 'icine repugne ; au contraire, plus eurs presentent des

Quoique la Chimie n'ait pu encore decoravrir lanature des acides metalliques, excepte celui de parsenic, nous restons ferme dans nos ide es ; carta liaison du. phlogistique coagulant petat eire si intime& si forte , que les moyens que ron a employύsjus tu' 'alors, n'ont encore pia la rompre, & qu'elle resistera encore des sectes aiax essoris de PArt. Cette portion de phlogistique qui restitue aiax charax leuretat metallique , s'en separe potar rordinatre facile ment: cependant cette liaison est si inegale qu'il enresulte la division des metata X en nobi es ou parseitS, Λ en metata x Obscurs ou imparsalis : s'il y a uno dif- fe ence si evidente dans te principe ne cessa ire pourope rer la reduction d 'un metal, po Urquoin'y On au-

p) Il doity a voir necessa trement une disserente essentielleentre te phlogistique coagulant, & le phlogistique reducte ur, Pui'u'ils n'ont pas les memes proprietes. Ce soni de ux et res invisibi es & insensibi es; on n' a pu les separer purs iusqualors des substances qui les contiennent. I 'air inflammable n'est pol ni te phlogistique reducteur,mais un air charge de phlogistique, comme te charbon est uncorps dense , chargε de phlogistique. On rtunit te phlogistique reducte ur aux substances qui en soni depourvues, & ourenleve a celles qui en sont doue es en quantite lassisante, ouen Drahon dance par des doubles ou triples assinites , soli parta vole se che, soli par la voie humide. Le mot phlogistique est trop gen Erali se ; & mille gensi'emploient. sans te connoitre ni i'eniendre. Le phlogistique & la chaleur peuvent exister & agir runsans t 'avire ; ce soni detix parties constitutives , & en meme

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Main tenant, appliquoias au fer cet te theorie quenous regardonS Comme tres- probabie, a fin qu ello serve de base aiax nouvelles experiences qui dolvent confirmer nos hypotheses, Ou les detruire radicalement.

Occupons-nous d'abord du phlogistique revivi fiant; sa quantite ne peut-elle pas varier dans te fer 3 S ilpeut y avoir de la Variation , ii faut scruter a fondquel esset elle produit dans les disserentes circonstan ces; apres a voir fixe ces limites , it sera necessatre dopasser a l'examen dii phlogistique coagulant, tenter de te separer de s a base, jus u 'a ce qu'enfin on enobiienne uia acide pur radicat; & ensuite examineravec so in la quantite produite de cet acide, & quelles en sont les proprietes. Au surptus, tous les corps de la nature contiennent une portion quelconque de la mallere de lachaleur qui leur est forte ment adherente, ce qui est facile a demontrer particulierement dans les me taux

La dola de cette chaleur n'esmelle pas disserente dans te fer, a raison de ses disserentes siluations 3 Il

temps des proprietes du seu . La chaleur est te principe dii seu te seu fixe uni ala terre constitutive des corps, & lephlogisse lique qui est te seu combine aveo de l'air fixe, en est i alitament : la chaleur du soleti contient la chaleur principe , sensphlogistique, ainsi que la chauxi& lles allialis caustiques

le phlogistique uni a l'air ou a l 'eau, contient te molias de chaia leur possible; torsque ces deux substances sont en contact ily a ausiitot embras ement & deflagration, uvent fulguration. Le Coutier de rEurope du mois de juillet, rapporte una experience de M. Priestley, par laquelle ce savant revivifieta cha ux de plomb, au moyen de l'air inflammabie en flamin Epar la chaleur solaire , d'oli it conclut que l'air inflammable est te phlogistique. Cette conclusion ne porte pas te caractere cela conviction, parce que i 'experience n'est pas demonstrative, quoique I'esset en soli urat. Le phlogistique est uti prin

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11 AN A LYSE DU FER,

posons bien des experiences, it en reste encore biend au tres a faue ; cependant ii ne sera petit- et re pasinutile de publier ces fragmens, qui, quoiqulators

lsisirs de plusae urs anne es qui tui solent unique mentconsacres ; & outre uia appareit complet d instrumens necessatres , ii faut y apporter un gente propre a inventer & a executer avec sagacite les experiences quipeuvent eter uia grand jour sur cet objet; it faut unliomme infatigabie dans ses recherches, qui soli exas&prestea salsir & a determiner les disserens phenomenes qui se presentent; en fin , lent & sobre dans sesconclusions , si quelque importante deco uverte luistit apperce voir la verite.

cipe seconda ire inflammabie, qui est suscepti ble de s'unir avectous les cor ps & les elε mens: l'eau chargee de phlogistique revivifie les chaux metalliques, comme l'air qui en est sature: l air inflammable est donc de l'air charge de phlogistique, &non te phlogistique lui-me me pur. L'on pourroit appeter ce que M. Bergman nomme te miteria caloris, phlogistique coagulant, te seu fixe , te seu renda Lxe par sa combinaison avec la terre elementatre; & le phlogistique rEducteur pourroit se nommer te seu volatil, ou renda volatii par son union avec i'air fixe, tequel se separe des corps par l'intermede de l'air atmospherique qui prend sa place dans Ies chaux metalliques. Voyeet la Preface. Q) M. Berginan s'est peintd'apres nature a la sit deca Paragraphe; quiconque uoudra su iure ce lavant dans la meme Carriere, do it avoir comme lui ce sentiment vis de l'amour dela verite , qui est toujours second en moyens; cette sublime candeur qui inspire la confiance; ce tact dsilicat qui salsit tota ta sa place; enfin cette circonspection lente oc stoide dans tes

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De la Rechercle de la quantite si Phlogis

tique reducteur , par la et oie humide.

OUR detrvire toute ambiguite, quoique nous nous soyons deja explique asse Z clairement, nous croyons devotr prevenir en termes formeis, que nousentendons par phlogistique reducteur, cette portiondoni la Mustraction fati perdre eniterement la formea un metat, tequel est alors solubie dans les acides , sans produir e aucun fluide aeriforme, & laquelle etant restituee au metal, tui rend toutes ses proprietes metalliqueS. Nous attribuons tout ce qui reste d'inflammabio a la portion coagulante ; a molias qu'il n existe quelque corps etranger inherent, qui soli imbu du meme

principe subtil.

Pour parvenir a Conoitre cette quantite de phlogi lique avec plus de precision , nous ne nous sommespas contente de suture uiae seule route, nous en aUonSpratique diverses autres qui pouvolent nous conduire

Il est connu que les metaux perdent, lors de leurdissolution dans les acides , leur phlogistique reducteur , tequel forme des fluides aeriformes de diverses natures laivant les circonstances. I 'acide vitrioliqueti te muriatique en dissolvant te fer , produissent dei'air que l'on appelle ordinat rement inflammable : onnomme nitreux, celui qui resulte de la dissolution dufer dans l'acide du nitre. M opuscul. de M. Bergman, vol. II. Pag, 334,

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16 AN A LYSE DU FER, Comme ces fluides aeriformes conservent te phlogistique qui entre dans leur composition, notas avons juge que te volume de ce fluido inflammabie produit,etoit proportionnet auae quantiteS, meme par rapportau principe inflammabie, ce qui est par ite mentd'accord avec te resultat des experiences que nou sations de tallter. A) Volci la maniere de procede r. I 'on prend unm atras de verre qui ait uia petit col, ron y ad apte untube contourne en in , d Ont Pune des eris emitesdoit eire u see a remeri, po Ur qu'etant adaptee, ellescelle exacte ment de to utes paris: on introduit te ma- tras dans uia vase de cuivre muni d'un couvercle percede sacon qu il contienne & asiujetisse soli dement lecoldu matras, & que ro uverture libre du tube pulso enirer dans Pou verture d'une boute ille renuersee , pleine d'eata, & suspendue a uiae distance convenabledans un vase posse desious, de facon que rorifice scit au-desto us de la surface de l'eau R .L'appareit e tant monte, Pon introduit de re audans te vase de cuivre, & on excite te seu jusqu'a rebullition de Peau ; on jette en sui te dans te matras, Unquintal de fer reduit en potadre, soli par l'esset de lalime ou du marteau, suivant sa siluation &son caractere ; on astermit te col au couvercle dia baln-marie, k ron ajoute une quantite d'acide necessatre, po urdisioudre te quintal de fer; a Pinstant ron adapte letube contourne , laissant libre rextremite qui est dejasi Xee a rorifice du recipient: en sin, ron plonge ave CPrecaution te matras dans Peau du vaisseau de cuivre; Ony adapte son couvercle. Ces precautions prises,

R C et appareit est du genre de ceux que i 'on appelle pneumato- chimiques; it e ut e te a destrer que t 'aut eur l'eutfait graver. Ce sent de vrais areometres. It paroit que l'appareit que decrit M. Berginan , seroti suscepti ble de perfecti .

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