La vie du vénérable père Pierre Claver, de la Compagnie de Jesus, apôtre de Cartagene et des Indes occidentales.

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son vis age pale & des ait preno it une couleur de sante qui ne tui e toti pas

it ς' informo it de la Langue que par lolent ces notave auX Esclaves, it cher-choit des Interpretes, it y couroit muni de Biscutis , de ConserveS ,d'Eau-de Vie, de Tabac, de Limons,&d' autres pare illes provisions doni cesSau vages soni leurs delices. Commela plupari soni persuades , qu'On netes amene , que potar se servir de leurgraisse a carerier les Va iste auX , & deleur sane a te in dre les Pavillosas , il

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thie, qui se trou volt entre son coeur &celui de ces pauvres Gens, les lui attachoit tous , presque des le premi erabord. Il leur distribuoit ensui te les petits rafratchisse mens qu'il avolt apportes ; & par-la it achevoit de les ga-gner entie rement. Ausii avo it-il coutu me de dire a ces ijet; qu'il falloit leur parier avec la main , a Vant que de uouloir leur parier de bouche. Dan sce des hin il alloit ordinat rement ches

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bo uche , en partant ii tes embrassuit

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tOUS avec tendresse, & les lais bit siclonnes, si charmes d'une Charite a la-quelle iis ne s' attendolent paS , queleur servitude de Cartagene leur pa-roissio it preferable a la liberte doni iis j odissio ierit dans leur Pais. Le jour dia debarque ment generaletant arrive , ii S'y troiavolt pota cluet lement, toujourS muni des memes Ρrovisions , & accompagne d'autres Es- claves de la meme Nation. Il leur don-noit la main pour les aider a metire pie a terre : il recevo illes Malades entre ses bras, & les portoit fur deschareites qu'il avolt fait preparer eX-pres : il n'y en avolt auctan a qui it ne donnat des marques de son affection, si vives & si natu relles, que tOUS CeuX qui en eloient les te molns en elotentravis d 'admiration. Il ne les quilio itpoint qu'il ne les eui totis condulis comme en tri omphe dans leurs logemens ; plus honore de cette Compagnie , en entrant a Cartagene, queces famelix Vainque urs qui entroient aut res is tri omphans a Rome. Quandiis et olent logos,il les alloit encore vi-

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si fainte , it allo it lui- me me de porteen porte solliciter la Charite des Fideles ; & Dieu interesse aia salut des

Ames qu'il avolt conse es a ses sio ins , tui sit tro uver des Person nes pie uses qui tui fournissolent ab ondam mentiout ce qui et Oit necessa ire. Avec cessecours il avolt de quoi gager quel-ques Interpretes, regaler les Pauures& les Malades, racheter des Esclaves redulis au de se spoir, & pater memetous les Ouvriers qui elotent obliges de trava iller a la place de ses Interpretes, pendant to ut te tems qti illes emptoto it a faire les instructions. Die uaiant ain si doniae a ses s ins to ut lesucces qu'il destroit, ii se disposa a reprendre ses trauaux Apostoliques ,

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8 6 La me da Venerable Pereavec plus Sardeur que jamais. Volcita metho de qu'il y observolt.

des es peces de longues prisons, humides , obscures , de nuces de to ut , &ou il n'y a que les quatre mura illeS. Quoi qu 'elles puissent conteni r plu-

sleurs centaines de Negres , leur multitude les reduit a etre comme entasi CSles uns sur les au tres, sans auire lit quela terre. I 'air chaud & empeste quis' exhale de tant de corps deja si insedis

puissent y dem eurer long- temS , sanStomber evanouis. Mais si la petite Uerole , Ou quelqu'autre mala die Epide-mique, vi erit se joindre a tant d'autres incommodites , les Esclaves euX-mC-mes n'y peuvent resister. Avant que de se metire en chemin , te gele Missisionna ire imploro it la Divine Misericorde par de serventes prieres , qu'ilavolt coutume de satre devant te Saint Sacrement, par des penitences eXtra

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aiant a la ira in un baton termine en

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s 8 La Uiedu Venerable Pere

Monstres

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Pieri e Gaver. LIq. II. 89Monstres hi de ux qui a volent la bou-Che Oti verte pour les devorer. Ce spectacle , consolant & terribi e tout a las OiS, excitoit ces pauvres gens a restim e d uia hiens ait honore par les Ρuisse sances memes de la Terre, a lacrain te dii matheur destine a ceux qui n'en Veulent pas profiter , au desir de l'eviter par la vertu de ce Sang Divin uni ea vec t 'eau du Sacrement , & furto ut a ramo ur d'un Dieu qui avolt tant salt& tant fouffert pour des Hommes imiserabies. Ces sortes de pein tures si naturelles, sola tenues de quel ques sen ten CeS courtes, vives, & an i mees parte Zele , ont so uvent plus de forcepour persuader , que les disco urs tesplus eloqUen S.

s almable , que ces pauvres Esclaves ne sca volent comment tui marquer

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de delffous les Negres les plus sales &les plus dego itans , si ses Interpretes

que les au tres ne pulsent entendre sesreponses. Ιl range o it a pari ceu X qui donnolent des pre uves sufflantes de