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DE LA COMPAGNIE DE JESUS. APOTRE DE CARTA GENE.
i bile par Saint Fransois X i vier dans les Indes ori en-' tales , y liis it des progres rapides par te ministere de sessuccesse s dans l'Apostolat, la Divine Providence , qui a ses tems marqueSpour la distribution de ses graces, pre Paroit en Europe un nouvel Apotre destirie a sanctifier les Indes Occidentales , & a y renouveller une partiedes prodiges operes par te Thauma-
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meme , que polar mieux Iaire sentirles attentions de fa misericorde surto utes les Nations de la Terre , Dieti ait VOulu , qu' a cet egard l'Ameriqueri'eut rien en quelque sorte a enuier al'Asie ; aiant en vole dans le Nouueau Monde tin autre Xavier , ura homine anime de son e sprit, embrasse de sonzele, Orne de ses vertus , arme de la
de Philippe ΙΙ, & le Pontificat de Sixte V. Quoique la Νoblesse dii Sang
teur de Dieu. Son Pere Pierre Clavere Oit Tune Maiseri des plus distinguees de Catalogne , alliee a celle des Re-quesens, & qui meme a mele son Sang avec celui des Comtes de Benevent. Sa Mere Anne Sabocano n'avolt pas
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Catala ne s'etant fati une estpece deloi , de ne s'allier jama is qu'avec de S per sonnes ci'une conditionii peu pre S ega te. Dans cet te Famille , les Richesses ne repondolent pas a la Noblesse , quoi que d ailleurs elles sustent aste considerabies potar tui faire so uteriir sonrdng aVec honne ur: mais .ce qui tui man qua dia cote de la Fortune , sutabondam ment dedom mage du cote dela Vertu ; avantage d'autant plus prC-
u ne natisance ou ron n'a pol ni de part , que les Vertus soni te fruit des actions du merite. Ses Parens , qui falsolent une pro- premierestis On ouverte de piete, ne son gerentq4μ-- 'n qu 'a lui inspirer de honne heure lessenti mens doni iis eloient euN-memes penetres , en l' elevant avec s in dans la crainte,& dans ramour dia Seigne ur. Iis te destinerent meme, des son enfamce, a petat Ecclesiastique : le motii qui les y en gagea , fui molns te defrde te satre marcher fur les traces d'unde ses Oncles, stere de son Pere qui possEdoit un riche Canonicat de laCathedrale de Solsone, qu une secrete inspiration de Dieu qui votito it se re-
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server cet Enfant pour en faire imvaisseau d 'eleel ion. On a squ meme, que runtque vue qui determina la ver- tueu se Mere a ce parti, sui la genereus e& sainte emulation d'imi ter dans sonsacrifice les deux heurcus es Femines dontelle porto it te nom , Anne merede Samuel, di Anne mere de Marie. Si des personnes ausi Chretiennesnspargnerent rien pOur son education,
repondirent a leurs soins,au-dela memede leurs de sirs : on pe ut dire, qu'il se sentit de ramo ur pOur la vertia, aVant me me que de la hien con notire; amour qui augmento it en son Coeur, a mesureque sa Raison se developpoit. Des sesplu S tenstres annees, On appercut en tui une douceur de moeurs,releve e par une certaine vivacite modeste, qui teren
tes Coeurs; mais fur to ut une inclination marque e potar te service des Auteis, s utenue par une a section tendrepour to ut es leg choses de piete , quirendoit 1a vie deja preci eu se auX yeux de ilia. Ses manteres cicient simples, son ex erieur conia pose, son air affabie
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en erat de Lire ses Eludes, au lieu dei'envoier a Sol ne auprhs de sononcle , iis renuoierent a Barcelone , ou it auroit plus de facilite de se per sectionner dans les Lettres Humaines emais te Seigneur qui conduis it toutes leurs demarches, & qui te destinoit ala Compagnie de Iesus, uoulut lui
sa vertu parot it deja si solide , que
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6 La me si VenDalle Pere Villes, n'eurent Hen des amusemens ordinatres a la Jeunesse me me la plus regiee. Tout te tems qui tui resto it de ses eludes cloit sanctife par lapriere, par la frequentation des Sa-
avec Dieii, & par des pratiques de penitence doni les rigueurs elotent leprelude de celles qu'il exer*atoujours depuis fur son corps innocent. Apresce qu'il devolt a Dieu, rhonne ur Scle culte de s a divine Mere falsolent ses plus cheres delices : il la regardoit comme fa propre Mere, &son amo urpour elle surpassoit celui du plus ten-dre de to us les Fiis. Un de ses delas semens & de ses plai sirs les plus ordinatres , etoit d'alter au College des Jesuites: il s'entretenoit avec eux, te plus
dence & par les avis de ses Directe urs,
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nouvet Esprit qui ratiiroit a la Compagnie de Iesus. La haute idee qu ils e toti forme e de la persection de cetInstitui, doni tout te but est la plus grande gloire de Dieu & te salut des
Homines, lolnte aux bas sentimens que son humilite lui donnoit de lui-meme , tui sit craindre ian resus, & l'empechaqueique tems de se declarer : ainsii, osant pas s adresser a des hommes auXqueis it ne se jugeoit pas digne d etre associe, ii prit te parti de nego- cier d'abord cette importante astatre avec Dieu seul, qui ne manque jamais de se communi quer aux Ames humbles.
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sea ParensenVolent 1eur consentem menta
Ce sut alors que ces deux personinnes respectabies firent paroure tout leChristianistae doni leurCoeur eloit penetre. Les belles qualites & les rares talens de leurs Fiis leur avolent donneius ques-la les plus stateus es esperances: iis te regardoient deja avec plai-sr, comme l'appui de leur Maison , I'honneur de leur Famille, & la consolation de leur vieillesse. En recevantia Letire , iis surent elonnes, iis
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Comme de concert, iis eleverent leursmains & leurs coeurs vers le Ciel, pOur rendre graces au Se igneur du
& qu'iis Ravent almer soli dement leurs Enfans, en leur procurant les selides hiens. Ravi d'une reponse si contorme
abon dante de laveurs de la part du Ciei, ii sollicita sa reception avec pluS d ar- deur que jam ais; de on ne tui fit paslangitems attendre une grace doni it 1
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1 o La me du Venerable Peremon troit Sa utant plus digne , qu 'ilcroioit retre molns. Les Superieursi'envolerent fans differer a Tarragone , Ou Cloit te Noviciat des Jesuites;&il y entra a P age d'en viron 2o AnS,le septieme jour fAout de P An I 6Oa. I ideo qu'on y avolt de fa vertu , sora due sur te temo ignage de to u S ceu X qui ravolent connu a Barcelone , Pyst rece voir a bras ou veris, & avec les demonstrations de la plus vive ten-dresse. Mais quelle sui fa joie a lui- meme , quand ii se vit ensin au terme de ses delirs, & en liberte de ne pluSS Occuper que de son Dieul Semblablea uni passager , qui echa pe de late inpete bai se tendrement te rivage Ouil ab orde & ou it troiave sa furete , apei ne fui it dans la Cellule qu'on luta volt preparee, qu'il se prosterna, potir