Bibliotheca classica latina-appendix [Texte imprimé]

발행: 1832년

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Lorsque, au debui de l'Empire, les lettres et les sciences cominencerent a refleurir, i 'al, he Dei ille . place commeprosesseur de poesie latine au College de France, choisit pour son suppleant M. Lematre. Les tecons de celui-ei tui moriterent hien vile la reputation la plus brillante; set, l'Universite ceta hiissant, ii sui appete comme professeur de poesie latine a la Faculte des Let tres de Paris.

Ce poste etait eminent: il mettait en contaci direct avectes eleves de cette ecole normale que la restauration s'atta lia tout dabord a detrvire, a cause du savoir et de lasage independance dos es priis qui y etaient formes. I est eoons de M. Lomatre larent gouteos par hine j eunesse destreuse de s'instruire et avide dii bcau. Des honimos Tun age mur, d'une experience dria Consommee clausibit d'ensoigner, ne dedat gnatent piis non plus les feances vraiment normales, ou noti e spirituet compatriote revelait te secret des graces et de la grande ur des genies delantiquite. Des homines delat, des meinbres de I 'une cil'autre chambre, y venale ut a la seis prendi e uti delassement plein de charine et recevoir des exemples de laptus pntrainante elocution. Hu d'orateurs en osset, m/mo parmi les plus vantes, ont reunt i, uti degre aussi eleveles qualites diverses qui constituent l' loquenco , motrium ratro : ic plaideur pari ait avec I'arrogante assuranco que luidonnatent son potivo ir et son horribie reuolumee : e'etait Oistin hal. Il sui declare non recev ablo, et l'utranger absciat, bien Plus , em prisonne v la conciergerie, gagna son proces et sui mis oti liberte. It y avait alors du courage a Tronter de paretis honam est Avant te 18 brumatre it et ait commissat re du gouuernement preste bureau central, et en cotte qualite it sit sermor la societe du

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auJourd'hui prodigue, prcsquc prostitue, car on l 'applique a tout amas de phrases retentissantes, que desa voventenso inhie la logique et la grammatre. En I 8so Iurat, uoulant organiser l' instruction pu-l,lique dans te royau me de Naples, avait nomme M. Le maire grand- mattre de l'universite projetce; mais Napoleon ne perinit pas qu'il sui perdu pour la France; il lui

ordonna de continuer te cours de ses brillantes le ns, et, plus tard, tui fit une pension annuelle de 6,ooo D.; ellelat perdue a la chule de i mpire, et c'etait a la sols pour

procurer a M. Lematre uia juste dedommagement, et elever en France, aux lettres latines, un monuitient glorieux, que Louis XVIII enio ignit a rhabile professeurde trava illeo u la Collection des classiques latins. Ce princese declara te protecteur de cette immense entrepri se, qui obtint te succia te plus complet, non seulement en France, mais juriu'en Bussi e meme. M. Lema ire a laisse quel quespieces de poesie latine, ou le goui et l'esprit se soni illusion au potnt de se cro ire en ta compagnie de Virgile oud Horace. Nous exprimons te voeu de Ies voir reuntes dans te dernier volume des clatastques : Ce ne sera pasle niolus procleux de cette riche et magnisque Collention. Μ. Lematre ne laisse poliat d'ensant. Un sis unique, qui promet tali d'etre digne de lui, a ete en leve a sa tendi esse en I 8 I a . Deux de ses neveux. nes comme luia Triau uri, out aussi obtenu te pri x d honne ur au

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Conmurs generat Ouvert entre tous les colloges do Paris. I 'un, M. Auguste Lema ire, maitro de conserencos a locole normale, uoudra satis do ute etablir Sa propre reputation, contine e rivali , et honorer la memoire de son Oncle, en ineltant la deriithre malu au grand ou vi age des cla siques e puisse cette tactio s'accompli r avec bonheuriC'est un voeu quo doli sormer tout homine qui, dans sajeunPSSe, n'est pas reste et ranger ala charme indici hic dela litterature latine.

Pendant longues annees, M. I ematre a ete membre dii conseil-generat de la Meuso. Nomine plusleurs is secretaire, it a rompti ces labori euses et delicates sonctionsu VOC Un Zele, un amour ecla ire de son pays, doni les prouum multiplices restent dans nos archives departetne tales. C'est a l'epuration de I 8i6, epoque ou presque inus les membres du conseil-generat furent renuoyes, qu'il cessa de s'occuper d'intereis administratisi. Ses amisa valent songe a te porter aux honneum de la deputation.

En I 8i8, lotaque te regi me conti tution nel prit vigueuret qu'uu ineme college assemhlait tous les electeum dudepartement, de nombreux suffrages se munirent onsaveur de M. Lematre. Ce sui seu lement au scrutin doballottage que la preserence resta a M. Vallec, conseilloron la cour de cassation. Depuis lors, notre compatrio te Sembla avoir renoncon toute existence politique, pOur se consacrer entierementa l'ent repri se de la Collection des classiques. di ut hominen et ait plus ea pable de mener a hien uia olivrago si vaste et si dissicile, car personne n'a jama is pii tui contester ieran g de premier latiniste de France; nul, parmi les mO- igod by Cooste

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dernes, ne conti ut micux te gente de la langue latine; nullae sui plus heuretax a j ouer aveo sa poesie .

Des homines d 'un merite eminent, et voves a divorses carrieres, prenatent plai sir a se retanir cheZ M. Lemairo.

Ce n'otait pol ni un cercle selon to gout du jour, car onn'y pari ait poliat politique; mais on s'ent rete nait descio iaces 'et de let tres. Les prosesse ars les plus re nomines de l'Universite y apportalent une infinie vario te de favo iret d'instruction; des patrs de France, des deputes, et alent fideles a ces rounioris comme au culte de l'amitte et de lascience. Λ cote dii celebre medecin Dubois, d'oi fila, pour qui la chimie medicate sena hie n a voir plus de secret s. do Delori. si pronia dement verse dans nos antiquites nationatos, on troilvait Fabry Garat, d'un talent musical si suave; a cote de Tissot, a la verve poetique si douce, do Firmin Didot, si clier a la litterature et a la typograpti te, te savant magistrat Carnot, te brave generat Excelmans te marechal Gerard ot M. de Norviras, te celebre historiende Napol On. De telles amittes attestent assor quel hom me etait

prit, it ne les employa jam ais qu'a servir les aut res : et resutilo sembi ait en tui uia beso in sans cesse renaissant. Au- cun D'avait mi eux merito d'avoir des si is, car auctan n 'almam ux les j eunes gens aucula ne lesaida avec plus de per-

κ Μ. Lematre avait au plus haut degre deux qualites qui sontqu'on a beaucoup d'amis et qii'on tes garde totile Aa vie r il etaithien veillant et hien salsant. Son empressement ii rorid re servi , son Obligeance prevenante et insatigabies ont lacilites a tan grandnombre de nos j eunes prosesseum les plus distingues t 'entree desearrieres universitat res. It alma it les j eunes gens et les comprenait a

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severance de ses conseiis, de son appui et fouvent de saliberalite. Il descenda it a leur niveau avec une simplieite d sprit si si anche et une douceur de langago si attrayante, que leur consance tui ven ait bieti vite. Les peres et les fils, en apprenant sa mort si inattendue . auroni senti se revellier avec une force nou velle te Muveni r deto ut re qu' iis dolvent a cet homine excellent; et quaild, reflechissant fur la rapidi te de cet se vie, iis resumero niles homines doni la perte laisse uri vide dans te monile, iis meieront leurs tarmes aux notres Pour honorer la in moire de colui a qui te ciet et i 'ediication a valent commeprodigue totis les avant ages qui, divises, exassent sum aumerito et a la reputation hrillante de plus leui s. C'est ali cimetiere du P. Lachai se, a coto de son siis,

que repose notre compatriolo. Pres de sa tonabe en estu ne aut re desti nee a sa Veuve; puisse-t-elle rester sermestencore long -tempsi Τous ceux qui avalent estime et cliseriee que no soni pas toriours ceux qui tes dirigent; il en uragea il

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M. Lema ire durant sa vie, ne tui orat pas marique a pressa mori. Son cortege funebre etait l'i imago fidele de eotin nombreuse societe doni ii avait et e comme te centre :la diversite des rangs, des pro sessions, du savoir et dei'age, an non ςait, helast que l'hom me qu'on rendati a laterre n 'avait poliat eu uno vulga ire existen celΑu milieu du village de Triaucourt s'elevent trois ormes plantes par l 'autori te municipale : to uchanis sOuveni rs des triona phes universita ires decernes a Lematre et ases Deveux. Que, fous leurs rameau X protecteurs, sol torige te buste de celui doni la nai ance a honore ces

Comme tine leson vivante, que nos campagnes les plus reculeos entantent aussi des ms qui, par les sublimes tra-vaux de I'esprit. rendent leurs nonas durabies et leurmemoire venerpe l uand, pour la premiere so is, vi endra te triste anni versa ire dii 3 octobre puissent les ainis de Lema ire alleger leur douleur en consacrant te monument pour loquel

Ea vertu d'une decision dii conseil municipat, appro uvee parto preset de la Meuso et par te ministro de l'interieur, ces arbresoni ete plantes et dolvent e tro entretenus aux srais de la

commune.

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II. Lemaire, l'un des plus brillanis eleves de l'ancienne Universite, l'un des prosesseurs les plus distingues de lanouvelle, vient d'etre enleve aux let tres et a ses amis parun coup aussi terribie qu' imprevu. Queiques jours avantia catastroplie. lui-meme se felicitati de sa honne sante, qu'il attribuait a l'air de la campagne; et fouda in notisi'avons uu surpris et terrasse par trois ni ala dies in cura-hles. It no sest pas Lit un moment d' illusion sur son elat,mais la mort qu'il a senti veni r n'a pu ni troubter saserenite, ni meme alterer in galte naturelle; il a vecu tout eniter jusqu'au dernior moment. Sous te rappori de cos eludes classiques qui se salsa tentauire is dans te college de Sa inte-Barbe, oti l'on viva it de brouet notr comine a Lacedemone, tui et quel ques-uns de ses amis etaient en quelque sorte les derniers des Roma in s. Le mot scholar, qui exprime cheet les Anglais

qui, na3ant pol ni cesso de culti ver les leti res grecques et latines, leur doli la reputation d 'un excellent humaniste,ce tit re que les Piti, les Sheridan, les Fox. accepta lentavec plai sir, caracteri se to ut-a-sait et M. Lema ire, et temerite particulier qui n'a cesse de te distinguer; meme aumilieu des distractions de la fortune ou de la politique, ii aim ait avec passion Ciceron, Horace et Virgile; it culti-vait leur langue comme in langue maternelle. Peu de pohtes Disiligoo by Corale

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latins modernes otii sati des vers avssi brillanis que les Siens. Comme professeur, ii a jete heaucoup declat fousi'Εmpire; ses leFns alti ratent un grand concours d'audit eurs, parini lesqueis figuratent d'eminenis personia ages du temps, ses condiscipies et ses amis. On tui doli te service d'avoir contribue a ranimer legout de l'antiqui te dans une epoque oti la seu re de laguerre et l'ardente passion de la glo ire milita ire dominatent presque exclusi vement parmi noUS. La vie politique de M. Lematre n'a potnt ete exempted'orages; il avait en couru d'ardentes inimities; mais des Services rendus pendant te cours de la revolution a deshomines celebres, teis que La Harpe, l'ahbe Sicard et Fontanes, etc., menaces de perdre la liberte ou la vie, un singulier penchant a la plus parsa ite et a la plus utile obligeance, une humeur enjouee, un caractere lacile, et furtout des amis fideles et devoves, i 'ont totajoura So utenumntre toutes les alta ques. Des amisi ii en comptait Presque partout, dans l'instruction publique, dans les lettres, dans les sciences, dans l'adminifrration et dansi 'etat militatre. M. Lema ire avait obtenu de brillanis succes dans les societes de Paris, oti on te recherchait aveo em pressinment; mais depuis la mort de son siis, jeune liomme dela plus helle reperance, it s'etait retire du mon de par degres. Le chagrin de cetio perte lui avait laisse dans leCoeur un de ces stigmates qui ne s'estacent jamais; aussini tui, ni une epouse desesperis ne pouvalent Prononcer,sans verser des la es, te nom de l'o et de leur predilection. Τout te monde a vu cette douleur, et tout lemonde en a cie touche. Depuis, M. Lema ire, Mur Settiroc I oste

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consoler, se satre illusion a lui-Ineme, a semble prendrete tit re de pere par i 'adoption de plusi eurs Deveux qu'il a combies de honios. I 'un d'eux, digne de cet te adoption. et cheri des de ux epoux, est associe depuis long-tempsaux trauaux de son oncte, qu'il rem placati s vent avecsucces dans sa chaire de poesie latine. Α l'epoque de la Restauration, M. Lema ire parui Vou-loir se refugier entierement dans les let tres, et inspira a uis XVIII la penseo de placer son noua royal Pn tete de la publication d 'une nou velle collection de classiques latins, composce des trauaux les plus remar tu abies des nati Onaux et des et rangers. Get ait flat ter la passion duprince, qui se regardait tollement. comme te pretia ter des scholara, quo l'un de ses ministres, tres- rt humanistelui- me me, et a la sols doue de beaucoup d'esprit et dosouplesse, ne trouvait pas dρ plus fur moγen mur pia ire et conserver soli porto uille que de baisser pavillon de-vant te favoir du mali re. Οn n'a jam ais pu accuser

pri se stat tali la passion du prince, qui aspirati au titro de protect cur des let tres, et pretenda it me me a la gloire d'e-criva in; Lotiis XVIII accepta la dedicaee do i 'olivrage, et te lavorisa d'une inaniere particuliere; il prit meme lesoin de rediger la liste des aut eurs a publier, du nom-bre desqueis it exclut te sublime Lucruce , non par une

cience religi euse, anuis par viae espece de pusillanimite

Nous publierons rei auteur sor te mome plan et aiax memeseonditions quo les au tres volumes de la Collection. Cet ouvrage sera deux volumes. P. A. L.

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politique. C'est a in si qu'il n'osa jainais donner une pension a Parny. α Si je salsa is cela, di salt-il en riant a una illustre maruchal , la Ducliesse m'arra hera it les yeux. non peut facilement relevor quelques imperfections dans la Collection des classiques Lema ire; mais, telle qu'il nous l'a donneo, olle ii 'en oest pas Ino in s un present precie ux pour les let tres; elle recommandera toujours lenom, te courage, la patience, te Zele de raut cur. Heu reu sement, Dur tui coimne pour notis, it avait, avant de molari mis la derniere main au manuscrit des derniers tomes de la collection; lieureu seinent en Ore, Son neVeia Sondisciple, reste apths lui pour ache ver cet te importanto publication.

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