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s 13. - Anno dumtaxat 1626, coeperunt aliquot jesuilae Galliae, nec non Sorbona, opinioni adhaerere, qua Ecclesiae denegatur quaelibet potestas in rem temporalem statuum. - Quae tamen adhaesio non videtur suisse libera, sed per vim et metum extorta.
I. Antea ne unum quidem in Gallia reperire est theologum, novae illius opinionis, a protestantibus inἴectae, propugnatorem. - De quo sic elarissimus Blanchi: a Si lyon considere allenti-
vement que parmi lant d'lcrivains chlδbres, soli ecclesiastiques, soli latques, parmi iant de thsiologiens, de canoni stes et de jurisconsultes qui ont illustri la France, it n'r en a pasun Seut qui, avant fatuin, ait ossi nier te pouvoir indirect de ΓΕglise fur te temporei des mis, principalement dans te casd' heresie ou d 'un grand danger pour la religion, on restera
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lo 4 avrit 1626 contre te livre de Santaret. Puis elle en fit une profession solennelle dans la declaration qu'elle adressa auro i Louis XIV en 1665. Enfin au grand elonne ment de totiti' univers catholique, a la grande douleur de lous Ies gens de
ctergo gallican adopta l' opinion nou velle et en sit l'un des qua ire sameux articles de sa declaration sur la puis sance eccisis iasit
a Quel ques-uns Ont penssi que les sidiis des rois et les decreis des parte ments satis a dis Drentes sipoques potar la de sense dela majesti et de la puis sance rorales, a valent mis en crsidit celle nouueauist, et que Ia cratnte de perdre leur liberisi et leurs hiens avait potass6 les catholi quos a l'embrasser. Mais
cernent p0int, mome de loin, lyο ei de celle controverse. Iis Sont relatiss a la soliveratne id de la couronne de France et a Son independance directe et poli lique par rapport a lovie a uire
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K 0n pluidonc assurer sans lisis iter, qu 'avant 1665 , ii ii'ya jama is eu en France aucune declaration expresse et publiqueen laveur de l' opinion nouvelle. α Les docteurs de Sorhonne trahi rent done la doctrine deIeurs devanciers et avancerent Ia lausSele la plus manifeste, torsqu'iis dirent, dans leur dbclaration de 1665 : Esse doctrinam facultatis ejusdem, quod reae ehristianissimus nullum omnino agnoscit nee habet in temporalibus superiorem praeter Deum, eamque Suam esse ANTIQUAM doctrinam, a qua nunquam recemura αι. . .
doctrinam facultatis esse, quod subditi fidem et obedientium regiehristianissimo ita debent, ut ab iis nullo praes tu dispe Sari possint. Seconde et troisieme proposit. de la dsiclaration de laFaculla de Paris, Pan 1665.ὶ 0ue t 'ancienno Faculte de Paris ait, au contraire, prosesse la doctrine opposee, c'est ce que demontrent les satis precedem ment relatsis. a Concluons. La doctrine du pouvoir indirect de l'Egli se sur
Erravit Bianchi, sex artieulos anni 1665 Facultati Parisiensi tribuendo. Iam supra parte Secunda, sectione secunda, ubi quaestionem de insallibilitate expendimus historice documentis huc usque ineditis probavimus sex istos articuloS per vim et Daudem a ministris regiis extortos suisse; nec tribui posse Facultati. utpote quae de iis approbandis non deliberavit. Sod fuerunt dicti sex articuli ab aliquot doctoribus. regali sint lue morbidis, exhibiti. Item quatuor articuli anni 1682 non fuerunt a Facultate Parisiensi admissi, sed rojecti. Nec clero Gallia tribui possunt; ininio nee ipsismet praelatis qui eis subscripserunt; quorum Pterique, teste proeuratoro generali de Bariar, contrarium statim et libenter declamasent, si id ipsis per regem licuisset. Quod pariter documentis recens aditis probatum vide supra, loco citat .
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lp1RS 0ΓΑRTA.le ieinporei aTant site prosessee expressenient et positivementpondant plusleurs siecies par tout i univers catholique, ainsique nous l'avons montra; cette doctrine aJant e te proclamste et mise en pratique par des conciles secumeniqueS, prescrite par le droit canon, Soutenue par toutes les sicoles catholiques depuis leur elabiissement dans la chrotienisi, reconnue vrate par les princes eu memes et par ceux qui orit plaide aveo te plus de chaleur Ia cause du pouvoir rovat contre i Egli se Romaine, ense ignde par t0us Ies autevrS Dan is anterieurs ut 'epoque ou te calvinisme insecta la France, et par lous Iesdocleurs renomines qui illustrerent PUniversite de Paris, ensin defendiae encore par te corps de la uoblesse et du clerge auxetais gensi paux de 1615; une telle doctrine uepeut eire qu'une doctrine urate et reconnue par un consenistinent universet detout Ι'univers catholiquo comme conforme a la parole divine et a la tradition. L'opinion contraire hiant par conSequent in- contestablement nouvelle, it s'ensuit qu'elle est certainementsausM. Personne ne Ι'enseigna en France avant Calvin; cetheresiarque est te premier qui osa se metire en oppositionavec te sentiment unanime du monde catholique. v Bianchi,
delia Potesta della Chiesa, i. I, p. lib. II. Ouid peractum ab aliquot Iesuilla Galliae, anno 1626.
Bem sic enarrat riter jesulta Garasse : si Donc te Samedi, qua-torgieme dii mois ide mars 1626ὶ, les chambres assemblees comine Ie jour precsident, ii sui resolu, par un nouvel arret, qu'on appellerait les quatre supὁrieurs de Paris, avec les septplus anciens proses qui se trouveratent dans loules les mai-Sons, p0ur leur latre remontrances et leur prononcer Ι'arret, tequel nous ne saxions que trop. . . Done les reverendS Peres
i ortune se trouva malin, furent poureniendre Parrsit. . . Lesquatre Peres etant arrives a la chambre du consei I ... M. lepremier prisident... s'adressa a totis tes quaire coriointement
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gnie. Volus eles graniis dans ee monile, mes Pὸrra; vous 9ouuerneala plus grande et meilleure partie de Puni Pers; vous commandeadans les ehuires; rous disposea des consciences; votis mouisa lajeunesse is voti e gre, et qui plus est vo us area l'oreille quasi de tous Iesprinees. La eour s' tonne fori de ce que, depuis queiques au-nees, plastellara m ctants li Pres etant sortis au jour contre Pau/orite dii Boi noti e sol erain, polis n'avea jamala declare votre seu-
timent en sareur dii prince naturet. A cela, le Ρ. Cotton a Sant reparii, que to ut e la France potavait eire isimoin comme, de pilis une vingia inc d'annees qu'il avait plu au Boi de nous rappeter par sidit, nous n 'avions mis au jour livre quelconqueau quel nous nyeussions tache de prendre t 'occasion de recommander te Boi et latro parat ire notre singuliere assection a sonservice; id n' est pus question de eela, dit M. te promter president,mais de eombutire par ruisons Ies Di ses maalmes du liore deSantaret* et de quelques au tres semblabies, qui assi elissent mulis propos la eouronne ita Boi au suini Siege de Rome. Le P. Cob
is propos d'etousser era qurations par lesilance, que de Ira eventer
et Apres tous ces disco urs, M. te premier president Icur presenta uti billet dans tequel elatent contenues quatre propositions fur tesquelles la cour destra it avo ir leur avis et leur approbation. La premi ere etaitque te roi ne tient son Elat quod o Dieu et de son epee. La Segonde, quo te Pape n 'a aucunepuiss0nce surtes rois, ni coercitivo ni directive. La troisieme,
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furtout te psire Cotton, qui nous sit tout te recit que je viens
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peu de mols: M in pere, votis favea de quoi il est question. LEBoi disire vora proteger, inuis ιι saut que uous vidiea de votre eoid. II troune bon, par son conseit, de scire dresser un dctaveradu liore de Santaretiy, tequel uous signerea. u. de Marii lac dreSSaet minuta ce desa u, en presence du Rot, en ces termes :a Noua foussignes, religisuae proses de Ia Compagnis de Iesus desa uouons la pernitieuse doesrine contenue dans te irentiὰme et dans Ie trente et unione ehapiti e du Iirre de SantareIly, en se quitouche la sacree person ne des Bois; reconnaissons que te Boi netient te temporei de ses Ela is que de Bieu seul; promettons denensesner jumuis te eontraire, et de fouserire u la censure dela Sorbonne ou du elersd qui en pourra eire salte. a M. de Marillae arant minute ce dδsaxeu, ii sui presente au
le communiquer au pere Cotton, qui elait notre provinciat, puisque c'est lui qui devait autoriser notre signature. A laborine heure, dit M. Ie cardinal, mais je uous uvise, de la partdu Boi, quit faut signer cela, ou satre Etaι de sortir du rogaume, non que te Boi uoua chasse, mais il laissera faire la eour de Pamlement... Il suspira, dit M. te cardinal, que siet ou sepi te signent,
α Le pere Ignace revint l'apres-dinsie du tundi 16 mars 1626 . Et, apres avoir communiqud l assaire avx consul leurs de la province et aux principaux de la maison prosesse, ii sui
gner ω dsisaxeu; d'autantque si les propositioiis de Santaretirn'elaieni lausses, dia mollis elles silaient scandaleuses en cette corioncture de temps et de lieu. Ιl sut aussi conclu que id maladie du pere Cotton n'elait pas telle qu'on dut passer outre Sans avoir Son avis. . . Le pere Ignace sui prisi de Iut porter laparole; ce qu'il fit avec une grande dexterile, tui celan, ce
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nous pouvalent drriver, et quia erat timor cadens inconstantem virum. Car telle fui Ia resolution du casuiste de la maison proseme, que nous p0uvions signer avre celle modification,
quand meme it 3 eut quelque danger en ta signature, pOurvuqu'on domat avis au Pape et au pere Gδndral eae seris de tout ce qui s'sitait passδ. Le pere Collan, qui elait dans l'ardeur desa sine ..., suid'avis qu'on pouvait exsiculer te resultat de laconsultation qui avali sitsi prise. On Signa d Onc ...u Il est urat qu'it 3 eut quelque uns de nos peres qui tro verent de la disseulle h la signature pour trois chess contenus dans te desaxeu de M. de Marillac. Le premier a cause qu'il dit formellement que te Boi ne tient son etat immediatement que de Bim et de son epee. Manmoins, a cause qu'elle est modisisiepar les paroles fulvantes, qui parient du temporei des sinis, Ies thhologiens et casuistes assemblsis trouxerent que celle proposition polixait sil re signfe en quelque hon Sens. Le Se-cond ches qui aresita quelques uns, sui qu'il est dit que nous promellans de Souscrire a la censure qui en pourra sitre saltepar la Sorbonne. u Car, diruientalis, la Sorbonne pourra latre
a conScience. v Neanmolns te pere Ignace, qui s'silait engageenvers M. io cardinal de Bichelieu, fur te dilemme qu'il nous avstit propossi, ou qu'il sallait signer, ou sortir de France, nous remontra esticacement qu'il n'etait plus temps de deliberer, et que les principaux arant Signsi, Ies autres le pOu- valent satre in fide parentum, vi nommsiment la resolution destheologiens et casuistes presenis. Pour ce qui silait de la signature aucunement forcsie, laquelle neanmolns silait veri- table, in bono sensu, qu'elle sumsait pour d&harger Ia conscience des particuliers. La troisieme dissiculisi, qui donna dela peine, sui celte di onctive: nous promettons de so orire ala tensure qui en pourra eire Rite par Ia Sorbonne ou par te
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O TRACTMUS DE PAPA Olergae far, diSion nous, s'il I avait par la Sorbonne et par loclergsi, la chose ferait plus aisee. . . TOuteS choses avalent murement considerues par te revsirend pere Ignace, qui a unsens parsa item ent bon; et voTant qu'il I avait quelque sorte de violetice, it pria nos peres de ne satre aucune difficulte, et nous dii par detix suis, les tarmes aux Teux : Cedendum est tempori, patres mei. Ne donnoris potnt cette afflietion is notror isseend pere provinciat, qui a signd te premier, et aprὸs tout, 3ouvenons-nous de Venise. Si nous sorions une sols de France, nous ny renuerons jumais pluε, et te service de Dim en decterrorisibiment. Tous donc signerent sans intῆresser leurs conscienees, et protesterent publiquement que la propositionqu' iis signatent etait usiritable en tet et tet sens. v I 'acte elant lait authentiquement et en sorme, aulantqu'il se pota ait, te pere Tacon, procureur des provinces, sui depute p0ur porter notre signature au Boi, qui l'attendati avecim patience, metiant a tout propos la tete a la sensitre pour voirs'il dsi ouvi ira it quelque jesulte. Et ensin arant uu te peree Tacon et son compagnon qui entralent au Louvre, ii setourna vers la Reine sa mere, et s hcria : Les volet, madame, Iesvoici I s immoti es de Garasse, jesuite, edites par Nisard en
1860, a Paris, dela page 206 a 226.
de Corasse, jsisui te, publias par Nisard en 1860, a Paris, p. 255. Igitur verum quidem est aliquot Galliae jesuilas, anno 1626,
adhaesisse opinioni quae jus omne in temporalia Regum Ecclesiae denegat; sed ex relatis a P. Garasse patet, id ab ipsis, miserandum in modum metu perturbatis, extortum fuisse. III. An idem a Sorbona minis pariter ac violentia extorium
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paBS QUARTA. 77suerit, mihi probabile est; sed brevitalis causa hic non ex
g 14. - In aliis praeter Galliam regionibus, unanimis pariter fuit doctorum soliolae consensus de Ecclesiae potestate in rem temporalem statuum.
Huc usque adduximus dumtaxat doctores Gallos, vel qui in Galliis docuerunt aut studuerunt et gradibus academicis insigniti sunt: et vidimus indubitalam ipsis fuisse aliquam Ecclesiae potestatem in rem temporalem Principum. Quoad
alias nationes, certus pariter in eamdem doctrinam consensus.
Quod lector compertum habere poterit duplici modo :1' Quam plures et praecipuos ex unaquaque natione citatos videre potest apud Bellarminum Defensio eontra Barcianum, quae defensio reperitur initio primi tomi in editione Mediolanensi 1721, et initio tomi V in editione Venela ejusdem anni . Item apud Schul ken Apologia Bellarmini, in collectione Bibliotheea maetima Ponti Aeta, t. II, p. 12 . Item apud Betovium Pontifieae Romanus, cap. xLvij. Et simul iidem Scriptores le lanlur nullum ulli bi reperiri doctorem catholicum qui aliter
senserit, ante saeculum decimum Septimum. 2' At necessaria non est longa illa indagatio. Satis est saepe saepius provocatos suisSe adversarios, ut vel unum contrariae opinionis doctorem catholicum citarent, nec potuisse ullum proferre. Caelerum cardinalis Du Perron dictum consensum, ut sactum inconcussum publice asseruit in comitiis anni 1615, in hunc modum : a Toules les au tres parties de ΓΕglise, voire meme toule ΓΚglise gallicane, depuis quo les ecoles de theologie 3 ont etsi instiludes jusqu'a la venue de Calvin, liennent
rile de ΓΕglise, etc. Harangue, p. 12, edit. de Paris 1615., a Tous Ies docteum qui oni etsi en France depuis que Ieh